En pleine crise agricole, le maire de Melun choisit de soutenir l’agrobusiness contre les paysanNEs

Hier soir au conseil municipal de Melun, Eric Tortillon est intervenu sur plusieurs marchés passés par le maire Kadir Mebarek avec des entreprises de l’agrobusiness.

Disval, lot 1 produits carnés / Disval, lot 2 produits de la mer ou d’eau douce (les pêcheurs ne sont pas épargnés) / disval lot 3 fruits et légumes / Mag prim lot 4 fruits et légumes / Sysco France lot 5 produits laitiers et avicole, fromage / Enfin cercle vert lot 6, produit d’épicerie.

J’aimerais que l’on parle d’agriculture, puisque plusieurs marchés la concerne très directement :

Si elles suivent tout le même modèle, on peut s’attarder sur Disval dont un de ces entrepôts a été bloqué. Il s’agit d’un Fournisseur qui propose une grande majorité de produits qui ne sont pas d’origine française avec seulement 326 références d’origines française pour 1695 références qui ne sont pas d’origines françaises dans leur catalogue.

Il faut avant tout rappeler que ces entreprises recherchent le moins chers et participent à l’appauvrissement des agriculteurs et agricultrices, réduisent les opportunités de marchés des petits agriculteurs, ne favorisent pas les circuits courts, et produisent le désespoir et la colère que l’on constate dans le monde agricole ces derniers jours.

Il faut donc dire au monde paysan dire que les responsables ce ne sont pas les agriculteurs qui font les mêmes métiers qu’eux et avec la même difficulté dans d’autres pays. Il faut dire au monde paysan que les responsables ne sont pas uniquement les supermarchés et les centrales d’achats. 

Il s’agit avant tout de choix politiques qui sont fait à tous les niveaux : par les décisions politique de l’Europe avec les traités de libres échanges qui permettant la mise en concurrence des productions agricoles à l’échelle mondiale, par l’Etat, incapable de garantir un revenu décent et par la municipalité, c’est-à-dire vous, qui faite le choix de contribuer à l’appauvrissement de l’agriculture française avec ces marchés. Stimuler la demande via la commande publique, c’est pourtant l’une des manières de soutenir l’agriculture française, il est temps de se mettre en action.Vous pourriez faire d’autres choix et cela a déjà été plusieurs fois abordés. Nous défendons l’idée d’une régie municipale de la restauration collective qui puisse offrir une alimentation de qualité, qui puisse faire le choix de soutenir une agriculture locale, bio, de saison.
C’est le seul moyen pour permettre d’accompagner la transition écologique de l’agriculture, de prendre soin des écosystèmes et de nous-mêmes, tout en garantissant des revenus décents à celles et ceux qui travaillent la terre.

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