Louis Vogel a été élu sénateur de Seine-et-Marne en septembre 2023. En vertu, de la loi contre le cumul des mandats, il a dû renoncer à ses mandats de maire de Melun et président de la communauté d’agglomération Melun-Val de Seine. Kadir Mebarek, son premier adjoint, l’a remplacé à Melun. Franck Vernin, son premier vice-président, l’a remplacé à l’Agglo. Jusque là tout va bien dans le meilleur des mondes de l’entre-soi où les un·es et les autres se cooptent pour conserver le pouvoir.

Un maire peut changer la vie de ses administré·es, la rendre meilleure ou, au contraire, plus difficile. M. Vogel l’a  rendue plus difficile. 

• Par la privatisation des services publics et biens essentiels : la restauration scolaire, trop chère dont la qualité s’est dégradée. L’eau, trop chère aussi dont le réseau, mal entretenu par le délégataire, craque de partout. 
• En méprisant la volonté des habitant·es : il imposera la destruction de Chateaubriand comme il imposera en pleine crise climatique la destruction du bois de Montaigu.  
• En se montrant incapable de régler le problème de la traversée des camions, de la pollution automobile ou l’inexorable déclin de notre commerce de proximité.
• En privant les associations sociales de moyens tout en prétendant répondre à l’insécurité par la répression et la surveillance. 
• Sa grande œuvre restera incontestablement l’urbanisation de Melun. Les promotions immobilières ont poussé comme des champignons pour alimenter les finances de la ville grâce aux droits de mutation sans pour autant répondre à la demande de service public des nouveaux habitants. 

M. Vogel a abîmé une ville où il n’a jamais vécu et qu’il a quitté comme il est arrivé sans autre ambition que lui-même. 

Bénédicte Monville et Eric Tortillon