Melun, Mebarek, Vogel : les très mauvais gestionnaires et l’état de surendettement chronique de la ville

Le petit désendettement vanté par Louis Vogel relève d’une escroquerie supplémentaire. Melun est la 34e ville de plus de 10 000 habitants la plus endettée de France avec une dette de 2435 euros par habitant (2018 Le Figaro). Si la ville consacrait l’intégralité de ses ressources à son désendettement, ce qui n’est évidemment pas possible, il lui faudrait 13,63 ans pour effacer ses dettes. De 2008 à 2018, la dette par habitant a augmenté de 67% !! La dette de Melun s’emballe dès le début des années 2000 et alors que la dette moyenne par habitant des villes de taille comparable à Melun reste stable et se situe à peine au-dessus du millier d’euros. Autrement dit, la responsabilité de la droite au pouvoir sans discontinuité quelque soit l’étiquette qu’elle se donne UMP, LR, LREM est totale !! Leur gestion se révèle calamiteuse pour les finances de la ville. Ce sont de très mauvais gestionnaires. Non seulement ils sont incapables de maintenir un équilibre vertueux entre capacités d’autofinancement et emprunts mais en plus ils ont contracté des emprunts toxiques qui ont coûté très chers aux Melunais. Bref, ils sont vraiment nuls !

Et que font-ils pour réparer leurs dégâts ? 

1. Ils augmentent les impôts ! Les deux seuls moments où la dette diminue très légèrement sur une courbe qui reste exponentielle correspondent aux deux très fortes augmentations d’impôts décidées (après avoir promis le contraire) par Millet en 2008 et par Millet-Vogel en 2015.

2. Millet puis Vogel vendent le territoire de la commune à des multinationales du béton. Les immeubles, parkings et autres ZAC (à l’échelle de l’agglomération) poussent comme des champignons. Depuis 2014, ils ont urbanisé la moitié des surfaces naturelles disponibles ! Ainsi, ils espèrent récupérer en capacité dautofinancement par laugmentation du nombre de foyers fiscaux.

Car ils ne sont pas seulement très mauvais gestionnaires, ils s’avèrent être de dangereux climaticides ! Et pour sortir de la spirale où ils nous ont précipités, ils abiment durablement notre environnement et creusent notre dette climatique !

Mais ils ne sarrêtent pas là. En plus de l’augmentation des impôts et de notre vulnérabilité face au changement climatique, les tarifs des activités municipales ne cessent de croître chaque année, et d’un niveau supérieur (voire très supérieur) à l’inflation. Et, la majorité municipale en place a refusé la généralisation du paiement au quotient familial que nous réclamons chaque année.

Enfin, nous payons aussi le prix de la gestion par des multinationales (Veolia, Vinci-Indigo, Elior…) des parkings, de l’eau, des cantines, etc. Les tarifs de ces services sont plus chers à Melun du fait de leur délégation au privé. Exemple : 4,46€ TTC le prix du M3 d’eau potable contre 3,50€ à Paris en gestion directe. Là encore, le prix de l’eau à Melun est très au dessus de la moyenne nationale ! 

Autrement dit et pour résumer, Millet-Vogel et leur majorité (toujours là même) sont des gestionnaires calamiteux :

En dix ans, la dette de Melun a augmenté au point qu’elle est aujourd’hui 2,5 x supérieure par habitant à la dette moyenne des villes de la même taille. 

En dix ans, ils ont procédé à deux très fortes augmentation d’impôts + 10% en 2008 et + 12% en 2015 et assommé les contribuables melunais sans parvenir pour autant à diminuer notre endettement de manière significative. 

Ils ont sans cesse augmenter les tarifs des services municipaux, souvent bien plus que l’inflation, et sans aucune mesure de justice sociale comme la généralisation du quotient familial.

Ils ont creusé d’une manière totalement irresponsable notre dette écologique pour augmenter le nombre de foyers fiscaux dans la ville. 

Et, cerise sur le gâteau, ils ont privatisé la gestion de l’eau, du stationnement, de la restauration scolaire, des pompes funèbres et nous livrent à l’appétit féroce des multinationales.

Bénédicte Monville

Article écrit en réponse au Parisien

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