Inondations, ma réponse au Parisien

cropped-img_13711.jpgMa réponse complète au Parisien à propos de la vulnérabilité de Melun face aux inondations et de la politique irresponsable et inculte de L. Vogel.
Comme tous les territoires traversés par des fleuves et des rivières, le risque d’inondation existe. Aujourd’hui, avec le réchauffement climatique ce risque est décuplé. Les deux épisodes dramatiques qui ont frappé Melun en 2016 et 2018 le prouvent et constituent un avant goût bien amère de ce qui nous attend.
D’autant que le maire Louis Vogel détruit notre environnement naturel. Sa politique d’urbanisation intensive du territoire de Melun entraine l’imperméabilisation de nos sols. Les prochaines inondations seront encore plus fortes puisque l’eau qui était avant absorbée par le bois et les terres agricoles de la plaine de Montaigu et de la plaine de Montereau-Sur-Le-Jard dévalera leurs pentes sans retenue et gonflera rapidement les cours d’eau. 
Cette politique est irresponsable. Elle relève d’une conception amnésique et inculte de l’action publique : 
  • Amnésique, puisqu’à Melun afin d’urbaniser des zones inondables comme le long de l’Almont, les majorités de droite qui se sont succédées à la tête de la ville depuis 1947 ont effacé la mémoire des crues. Par exemple, la rue des marrais a été rebaptisée rue Camille Flammarion afin de ne pas effrayer les futurs acquéreurs des maisons construites (y compris depuis le début du mandat de Louis Vogel) sur des terrains inondables. Les familles qui se sont installées là ont vu la valeur de leur maison chuter dramatiquement après les dernières inondations.
  • Inculte, car ces édiles et Louis Vogel en particulier restent sourds aux alertes et recommandations des scientifiques. Alors que le GIEC (Groupe International d’Experts pour le Climat) recommande de protéger et restaurer les écosystèmes qui sont notre meilleur bouclier contre les épisodes climatiques extrêmes, Louis Vogel s’entête dans la destruction de la nature. Son bilan est accablant, la moitié des espaces naturels dont disposait la commune en 2014 ont été détruits. 
Certaines des mesures qu’il a prises a posteriori dont celle que nous avions porté à travers un voeu adopté au conseil municipal d’un syndicat des communes situées en amont de l’Almont nous aideront à mieux nous coordonner entre communes. Mais, si elles sont utiles, ces mesures semblent bien ridicules au regard du danger qui nous menace et sont en elles-mêmes incapables d’éloigner le risque des inondations. D’autant que le maire de Melun s’entête à porter ou défendre des projets absurdes et climaticides qui vont renforcer la violence des crues : la destruction d’une partie du bois de Bréviande pour y construire une route, l’urbanisation quasi total de la plaine de Montaigu et la destruction du bois de Montaigu, la multiplication des routes et des ronds points, l’artificialisation potentielle de 300 ha de champs pour développer la ZAC de Montereau-sur-le-Jard, la mise à grand gabarit de la Seine dans la Bassée, etc. 
La catastrophe climatique en cours qui se manifeste ici par des inondations, des sècheresses, des canicules plus fortes et plus fréquentes, ailleurs par de gigantesques incendies, par la montée des eaux des océans, par l’accroissement du désert, nous rappelle qu’à force de jouer aux apprentis sorciers nous devenons chaque jour plus vulnérables.
Le vieux monde que nous impose Louis Vogel avec ses vieilles recettes – spéculation immobilière, multiplication des ZAC, multiplication des routes, destruction de la nature, primauté à la croissance au sens capitaliste (faire croitre le capital des plus riches) – ne constitue pas seulement une menace pour notre environnement. Il nous dépouille de nos capacités de résistance et de résilience. 

http://www.leparisien.fr/seine-et-marne-77/municipales-a-melun-la-ville-peut-elle-etre-epargnee-par-la-montee-des-eaux-16-12-2019-8218488.php

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