L’exemple de Muttersholtz

DSC01813

Récemment, j’ai rencontré Patrick Barbier le maire de la commune de Muttersholtz dans le Bas-Rhin. A peine plus de 2000 habitants, mais un village qui affiche un bilan environnemental qui ferait rougir la majorité municipale melunaise : territoire à énergie positive, capitale française de la biodiversité en 2017, une politique agricole ambitieuse, une zone d’activité dédiée aux technologies de l’environnement où s’installent régulièrement de nouvelles entreprises, une Maison de la Nature d’importance régionale, des pistes cyclables et des sentiers de découvertes nombreux, une école élémentaire rénovée selon les critères de basse consommation, un magnifique gymnase à énergie positive que j’ai pu visiter. Mais surtout, j’ai pu constater que chacune des trois classes de maternelle dispose depuis une dizaine d’années d’un ATSEM ( Agent Territorial Spécialisé des Écoles Maternelles). Melun arrive difficilement à mettre en œuvre deux postes d’ATSEM pour trois classes bien que celles-ci soient surchargées jusqu’à 32 enfants dans certaines sections. Et ce n’est pas faute d’avoir proposé cette mesure à la majorité municipale durant tout le mandat actuel ; elle l’a systématiquement refusée. Comment ce qui est impossible à Melun pour la majorité municipale l’est à Muttersholtz ? Tout simplement par des choix politiques forts qui priorisent l’éducation. Muttersholtz n’est pas plus riche que les autres communes de France et ce n’est pas sa taille qui le lui permet ; à Toulouse aussi il y a un ATSEM par classe de maternelle. Il y aura beaucoup de travail à faire sur Melun pour rattraper le retard de notre ville, mais le collectif citoyen Bien Vivre à Melun saura tirer les enseignements des communes les plus exemplaires, quelle que soit la couleur politique de leur majorité, pour engager notre ville dans une ambitieuse transition écologique et sociale. Pour changer, Melun doit abandonner le conservatisme politique et faire le choix de l’avenir.

Laisser un commentaire