Communiqué de presse
Les bien-pensant·e·s attendent certainement que nous condamnions les violences associées aux manifestations des gilets jaunes. Alors oui, nous les condamnons. Nous condamnons la violence sociale du président, du gouvernement et de la majorité parlementaire vis-à-vis des classes populaires, des retraité·e·s, des chômeurs, des salarié·e·s. Nous condamnons la violence de la casse des acquis sociaux au profit de la caste des nantis. Nous condamnons la violence de la mise à l’écart et l’étouffement volontaire des syndicats et des associations. Nous condamnons la violence du creusement des inégalités sociales et environnementales entre les plus riches et les plus pauvres. Nous condamnons l’autoritarisme méprisant et arrogant du président de la République envers nos concitoyen·ne·s. Nous condamnons toutes celles et ceux qui sont à l’origine d’un climat social qui ne laisse que la violence physique comme mode de revendication.
Nous refusons la mise en place d’un état d’urgence et l’intervention de l’armée pour museler la révolte populaire.
Comme les gilets jaunes, nous ne demandons aucune discussion relevant de palabres inutiles, mais des actes concrets et immédiats :
– Gel des taxes sur les carburants distribués aux particuliers à leur niveau actuel.
– Augmentation significative des taxes sur le kerozene et le fioul lourd.
– Encadrement et limitation des tarifs de l’eau, de l’électricité et du gaz.
– Augmentation significative du smic et du minimum retraite.
– Plafonnement des retraites et des salaires les plus élevés dans un but de redistribution aux revenus les plus modestes.
– Rétablissement de l’impôt sur la fortune (ISF).
– Extension de la taxe sur les transactions financières aux opérations journalières à vocation spéculative.