Élections municipales 2020

Une université populaire à universaliser à Melun !

La culture ne vaut que lorsqu’elle est partagée, quand elle circule et essaime par-delà les frontières culturelles, les classes sociales et les générations, dans l’intérêt de toutes et tous. C’est la vocation d’une université populaire de réaliser ce beau projet, à articuler avec d’autres dans un programme politique émancipateur.

Depuis 1999, il existe une structure a priori de ce type à Melun. Il se passe des choses intéressantes dans cette « université inter-âges », des cours et des conférences y sont donnés, des gens se croisent et se trouvent des centres d’intérêt. Néanmoins, cette organisation est largement perfectible, elle manque d’ambition et de partage. Si des centaines de personnes de l’Agglo et d’ailleurs y apprennent quantité de choses (le programme est copieux, bien qu’à compléter), vérifiez-le par vous-même en visitant le site : cela reste cher, confiné à un endroit hélas peu visible et fréquenté de la ville (à l’Hôtel du Château, sur l’île Saint-Étienne, juste à côté de l’Astrolabe), réservé à une audience déjà au courant et prête à consacrer des heures à parfaire sa culture générale. Le résultat est mitigé. En lieu et place de cette popularisation du savoir par l’idée d’une université ouverte et généreuse, c’est plutôt le ronronnement d’une université repliée sur elle-même, dans l’entre-soi des déjà sachants, qui sert au passage la représentation et le réseautage de notre bon maire, jusque dans l’invitation problématique d’un éditorialiste à écharpe rouge – l’imbuvable Christophe Barbier – en guise de conférence de rentrée le vendredi 11 octobre prochain à 10h du matin… Pour fêter les 20 ans de cette université inter-âges, on conviendra que la perspective d’une chronique expresse et barbante sur le thème de « l’Europe dans tous ses états » ne fait pas rêver… Peut mieux faire !

C’est dommage mais rien n’est perdu, bien au contraire. Dès la rentrée 2020, faisons de cette belle idée d’université populaire une réalité quotidienne : faisons-la déambuler et même « gesticuler » dans la ville, partout dans la ville (et pas seulement à l’Hôtel du Château, qui mériterait d’ailleurs un rafraichissement), par des cours hors les murs et gratuits, sur les terrasses et dans les parcs, des conférences publiques et des événements qui intéresseront tou·te·s les Melunais·es, des salons et des festivals sur des sujets à déterminer comme il s’en organise dans beaucoup d’autres villes (voir le fichier de l’Association des Universités Populaires de France, dans lequel l’UIA est répertoriée), avec les actrices et acteurs de la vie associative de la ville et d’ailleurs. L’inventivité en ces matières ne se décrète évidemment pas, nous aurons besoin de toutes les bonnes volontés et d’un peu de nerf pour sortir de ces zones de confort culturel. Mais c’est peu dire que l’envie ne manque pas, comme nous le vérifions souvent lors des échanges informels que nous pouvons avoir dans les quelques espaces où la culture et les savoirs infusent à Melun, tous âges confondus. Bref, tout reste à (re)faire : universalisons cette université populaire !

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