Encore de beaux graphiques dont celui qui présente page 29 l’évolution de la consommation de carburants par les services municipaux entre 2012 (161 502 litres) et 2018 (164 844 litres). Le texte qui l’accompagne nous annonce une économie de 18 % entre 2013 et 2016, oubliant ainsi les autres années. Il ne faut pas être grand mathématicien pour se rendre compte que la réalité est une augmentation de la consommation de 19,56 % entre 2016 et 2018 ramenant l’évolution de celle entre 2012 à 2018 à +2 %. Pour laver plus vert, il faut savoir manipuler les chiffres.

Et d’autres statistiques sont tout aussi significatives d’une dégradation d’un certain nombre de paramètres. Par exemple page 24, le nombre d’enfants bénéficiaires du Programme de Réussite Éducative a augmenté jusqu’en 2015 pour diminuer significativement (-31,46 %) par la suite de 178 en 2015 à 122 en 2018). À la même page, le bilan montre que le nombre de places en chèche a diminué de 343 en 2012 à 331 en 2018, soit -3,5 %.

Le bilan se vante d’une baisse de la consommation d’eau par les services municipaux de 0,56 %. Ce brillant résultat est à comparer avec celui de la ville de Mérignac qui en 10 ans a diminué sa consommation de 26,08 %. Le délégataire, Véolia, a lui-même constaté une baisse de 3,77 % de la consommation locale des ménages melunais entre 2013 et 2017. La municipalité est bien moins efficace que nos concitoyens !

Plus grave, le bilan évoque l’indice linéaire de pertes d’eau dans les réseaux mais sans donner de chiffres. Les voici : selon le délégataire Véolia, il est passé de 12,86 en 2013 à 19,49 (plus il est élevé, plus les pertes sont importantes). Ce qui représente une perte de 1 342 028 m³, en augmentation de 38,41 %. la ville dilapide la ressource en eau bien commun de tous ses habitants.

Vous avez dit sincère ? Non, propagande !