La ville de Melun a publié cet été le bilan 2012 – 2018 de son Agenda 21. Bien présenté, facile à lire, validé par des chiffres, mais un peu fourre-tout, il voudrait donner une image très positive de l’action de la majorité municipale. À sa lecture, on pourrait presque penser que la ville de Melun est à la pointe des collectivités en matière de développement durable. Mais est-il sincère ? Ses résultats sont-ils à la hauteur des enjeux du 21ème siècle ? N’est-ce pas, en fait, une ville sans ambitions environnementales ?
Par exemple, en introduction, il est dit que la démarche d’Agenda 21 est volontaire et véritablement novatrice. On peut effectivement se féliciter des résultats obtenus en matière d’usage des pesticides par les services municipaux. Mais le bilan oublie de préciser que leur usage est interdit par la loi depuis le 1er janvier 2017 pour toutes les communes. Sauf avis contraire de notre juriste de maire, qu’y a-t-il de volontaire et de novateur à respecter la loi ?
On pourrait aussi reconsidérer le bilan de l’introduction de produits issus de l’agriculture biologique dans les cantines melunaises. Le graphique de la page 25 est beau, mais en l’absence du volume total d’aliments, il est impossible de savoir quel pourcentage des repas cela représente. Nous avons trouvé la réponse dans l’un des rares rapports du concessionnaire (Elior) : 10 %. La aussi, on pourrait croire à un progrès important entre 2013 et 2018. Mais, en partant du même niveau, Mouans-Sartoux, Ungersheim, Saint-Etienne, Ytrac et Grande Synthe sont à 100 %, Paris 2ème à 86 %, Grenoble à 50 %, Rennes à 40 % et un très grand nombre de communes entre 20 et 25 %. Melun, mauvais élève, est donc bien loin de l’objectif minimum de 20 % fixé par le gouvernement pour 2022.
Vous avez dit sincère ? Non, propagande !