Violences, de quoi parle Aude Luquet ?

La députée LERM du canton de #Melun, Aude Luquet, qui assure avec constance le service après vente du gouvernement Macron appelle chacun à se saisir du #granddebatnational et au dialogue plutôt qu’à la violence. Dans un tweet, elle écrit : « Le GrandDebatNational, c’est parti. Que chacun s’en saisisse. Le dialogue plutôt que la violence, c’est ça faire vivre la #démocratie ».

Mais qui souhaite la violence ? Qui blesse et mutile ? Une vieille dame est morte à Marseille après qu’une bombe lacrymogène l’ait atteinte au visage alors qu’elle fermait ses volets. Un homme, un pompier de 47 ans, père de famille, a été plongé dans le coma à Bordeaux après que des policiers l’aient poursuivi et lui aient tiré dessus. Les images sont accablantes. De tout jeunes hommes et femmes, engagés contre les réformes de parcours-sup et du lycée, ont été la cible d’une violence absolument disproportionnée qui les a marqués dans leur chair et dans leur esprit. Qui tire bras tendu et à hauteur de visage sur les manifestant-es ? Qui jette des grenades qui contiennent du TNT, de véritables armes de guerre ? Qui a procédé à des milliers de garde à vue et d’arrestations, souvent totalement arbitraires et parfois même préventives ? Qui nie la démocratie en ignorant le droit fondamental de manifester ? Qui criminalise la parole de ses opposants ? La députée LERM du canton de #Melun serait bien avisée de garder ses conseils pour ceux dont elle dissimule le forfait en faisant croire que la violence serait du côté de celles et ceux qui disent non à Macron et son monde. Ils réclament que cesse le grand retour en arrière engagé par le gouvernement qu’elle soutient et qui ajoute maintenant à ses politiques de redistribution à l’envers, des pauvres vers les riches, une répression sans précédent du mouvement social. 2000 manifestants blessés dont 94 grièvement, 14 personnes éborgnées, plusieurs mains arrachées. C’est le bilan de scènes de guerre, une guerre que mène l’Etat qui défend les intérêts des puissants, des riches, contre le peuple nu malgré ses gilets jaunes, nu et qui fait face courageusement et qui continue de dire qu’il ne veut pas de cette politique, qu’il ne veut plus de ce gouvernement, qu’il veut une vraie démocratie où la souveraineté populaire est respectée et non pas bayonée à coup de LBD et de grenade GLI-F4. Le déni de notre députée est insupportable. Le journaliste David Dufresne qui documente ces violences parle de « mensonge d’Etat », un mensonge qui s’épaissit chaque fois qu’une députée de la République non seulement ignore la répression mais, pire encore, qu’elle renverse la responsabilité de la violence sur les hommes et les femmes qui la subissent.

Bénédicte Monville

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