Melun, le 22 novembre 2018
Je suis avec les gilets jaunes depuis samedi, et le carburant doit être l’un des sujets les moins abordés en réalité. Je vous donne pèle-mêle tout ce que j’ai pu entendre : évasion fiscale / fraude fiscale / optimisation fiscale, salaire des ministres/députés, frais pour les anciens présidents, inquiétudes autour de la sécurité sociales, inquiétude pour les étudiants/frais d’inscription/apl, vaisselle de l’élysée, foot fric, représentativité du peuple, privatisation de alstom/aéroports, un peu tout ce qui relève de l’alimentation (pesticides, circuits courts, …), réseau ferroviaire, privatisation de la restauration scolaire, radars, pollution du transport maritime et aérien, accessibilité des véhicules « propre », … Bref, les conversations sont relativement intéressantes même si les gens sont parfois d’un tout autre bord que le notre.

Je crois d’ailleurs qu’il n’y a pas pire mépris que de vouloir gagner des bons points en parlant du prix du carburant, parce que 90% de nos grands politiciens sont complètement à côté de ce qu’il se passe. Je sais pas comment dire, mais il y a une immense frustration de ne pas pouvoir vivre correctement, de grosses inquiétudes pour l’avenir. Car oui, l’écologie est vraiment un thème fédérateur en réalité, les gilets jaunes sont tout aussi conscients que d’autres que nous n’avons pas d’autre choix que d’être d’accord sur l’écologie parce que sinon on va tous crever de toute manière, mais faut le temps d’apprendre à vivre autrement.

Eric