La majorité municipale de droite a décidé de baisser de presque 10% le montant total des subventions accordées aux associations par notre ville, soit une baisse de 174 000 €. Or, les associations animent la vie locale, soutiennent l’emploi, l’éducation, la vie sportive, culturelle ou démocratique, participent à l’exercice de la solidarité et contribuent au développement de nos territoires. Leur poids économique est équivalent à celui de l’agriculture et des industries agricoles et alimentaires (3,2 % du PIB en 2011). Sur la France entière, les associations représentent 1 050 000 emplois en équivalent temps plein ! Or, les subventions publiques, qui ne cessent de diminuer, constituent la seconde ressource du secteur.
Le paradoxe est que les collectivités locales confient toujours plus de missions au secteur associatif, en particulier aux associations dont l’activité relève du soutien aux plus démuniEs d’entre nous. Car depuis la crise économique de 2009, c’est-à-dire le détournement massif d’argent public au profit de la finance et du secteur bancaire, leur nombre ne cesse de croître. Et, à Melun aussi la population est plus pauvre aujourd’hui qu’hier. Pourtant, là encore la majorité municipale de droite décide de diminuer les crédits de fonctionnement des centres sociaux de 9,9%.
Cette politique d’austérité budgétaire provoquera, ici comme ailleurs, la disparition de certaines associations et, pour d’autres, l’augmentation des cotisations ou du prix de leurs prestations aux usagers entrainant un processus de sélection des publics associatifs en fonction de leur solvabilité.
Les associations sont des actrices de la solidarité et de l’attractivité des territoires, capables d’innovation et de réactivité. Elles imaginent en permanence des solutions nouvelles aux besoins non satisfaits ou émergents comme ceux, cruciaux, qu’entrainent les crises écologique et sociale liées à un mode de développement au service de la finance et non pas aux services des humains. Baisser les subventions des associations en période de crise économique relève d’une grave myopie politique.
Claude Bourquard (Bien Vivre à Melun) et
Bénédicte Monville-De Cecco (EELV-Bien Vivre à Melun)
ÉluEs écologistes d’opposition du groupe Bien Vivre à Melun
Vous pouvez retrouver notre tribune dans le MelunMag N°85 : http://fr.calameo.com/read/004125852eaa52a2e0c98
Catégories :Justice sociale, Tribunes
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